DRAME DE LA VIE


INFIDÉLITÉ...PAS COMME LES AUTRES

J’ai la trentaine. Je suis chargée de service dans une grande entreprise de la place. Je vais vous raconter est une histoire qui a connu une fin brutale et douloureuse pour moi. Je vous la raconte aujourd’hui pour la partager avec toutes les femmes qui pourraient se retrouver devant ce genre de situation.

C’est pourtant une formidable histoire d’amour que j’ai vécue avec Hervé, un jeune cadre travaillant dans une entreprise de téléphonie cellulaire. Cela a duré trois ans. Hervé et moi, nous nous sommes rencontrés le plus simplement du monde dans un supermarché, entre deux rayons. Je me souviens qu’il tenait des tablettes de chocolat en main. Il avait besoin que quelqu’un l’aide. En me voyant, il s’est adressé à moi en ces termes : «S’il vous plait, pouvez-vous m’aider à faire le choix ? Je voudrais offrir du chocolat à ma nièce qui en raffole, mais j’avoue qu’en la matière, je n’y connais vraiment pas grand-chose.» Son air un peu dépité m’avait fait piquer un fou rire et je lui ai lancé comme ça : «Les enfants aiment bien le chocolat au lait. Et moi aussi !» Quelques minutes après, nous nous sommes retrouvés en train de faire nos courses ensemble. Il a voulu payer mes achats à la caisse, mais j’ai refusé. Cependant, à la sortie du supermarché, nous avons échangé les contacts. Et c’est de là que tout est parti. 

C’était en Mai 2004…Nous avons commencé à nous fréquenter. On s’aimait à la folie tous les deux et je vivais sur un nuage. Au bout d’un an d’amour, Hervé s’est présenté officiellement à mes parents et je suis allée vivre avec lui, sous son toit.Un jour, il m’a dit que son meilleur ami était revenu d’Europe et qu’il allait vivre chez nous, juste le temps de son séjour. Et Charles est arrivé. Un homme élégant, toujours bien mis, propre, sympathique que j’ai tout de suite adopté. Il a passé trois semaines chez nous avant de repartir pour l’Europe où il travaillait dans une entreprise de construction automobile. Régulièrement après son départ, il nous appelait. Puis, quelques mois après (nous étions en 2005), il a fait venir une voiture spécialement pour moi. «Un cadeau spécial», m’a-t-il dit au téléphone. Je n’en revenais pas ! Jamais on ne m’avait fait pareille surprise. Mais il ne s’est pas arrêté là. Après la voiture, ç’a été une boutique de vêtements. Il faisait venir les marchandises d’Europe et moi, je les revendais pour en tirer le bénéfice que je voulais. Mais, j’ai commencé à trouver cela bizarre. J’en ai parlé à mon homme qui m’a dit que je ne devais pas m’inquiéter car Charles était non seulement une personne très gentille, mais il était également heureux de savoir son ami Hervé en de bonnes mains avec moi. Et qu’il voulait même être le témoin de notre mariage.
La vie se déroulait alors sans heurts et je remerciais chaque jour le bon Dieu pour ses grâces envers moi.

Au début de l’année dernière (2007), Charles est revenu au pays. Mais son arrivée a coïncidé avec une mission que je devais effectuer à l’intérieur. Donc, trois jours après sa venue, je suis partie. J’en avais pour une semaine, mais avec notre équipe de travail, on avait tellement bossé les premiers jours  qu’on a fini le boulot avant le délai qui nous était imparti. J’ai donc décidé de rentrer plus tôt chez moi, puisque j’avais un invité spécial que je devais mettre dans les meilleures conditions possibles. J’ai donc essayé de joindre Hervé pour l’aviser du fait que je rentrais plus tôt que prévu. Mais impossible de l’avoir au téléphone. J’ai appelé également sur celui de Charles, en vain. Alors, je me suis dit que ce ne serait pas mauvais d’arriver sans prévenir. D’ailleurs, Hervé ne supportant pas d’être loin de moi longtemps, ce serait une surprise agréable pour lui !Je suis donc arrivé dans notre appartement, à Cocody. J’avais le double des clés. Je suis rentrée. Il y avait de la musique dans l’appartement. Le volume était poussé à fond ! Et la chanson qui passait, c’était un slow français que j’aimais particulièrement : «Aime-moi» de Claude Barzotti ! La première fois que j’avais passé la nuit avec Hervé, c’est cette chanson-là qu’il avait jouée. Au fond de moi, je souriais, car j’imaginais la surprise de Hervé lorsqu’il me verrait. Le plus naturellement du monde, je me suis dirigée vers notre chambre. Il y avait de la lumière. Et j’avais l’impression d’entendre des gémissements. La porte était entrebâillée. Je l’ai poussé légèrement et j’ai découvert ce qui, jusqu’à aujourd’hui, a fait de moi une femme souffrant d’hypertension et de troubles cardiaques.

Mon homme, sur notre lit, habillé dans ma robe de nuit, était à quatre pattes, en train de se faire prendre par derrière par son meilleur ami Charles ! A cause de la musique qui jouait très fort, personne ne m’avait entendu entrer. Les deux hommes avaient le dos tourné. C’est lorsque j’ai crié «Mon Dieu !» qu’ils ont interrompu leurs mouvements sexuels pour diriger leurs regards vers moi. Ce jour-là, j’ai piqué ma première crise d’hypertension. Et j’ai été hospitalisée. Hervé était à mon chevet le lendemain, mais j’ai demandé qu’on fasse venir mes parents pour s’occuper de moi. Je ne voulais plus le voir. Quand je suis sortie de l’hosto, je suis rentrée en famille. Il a délégué des gens pour me demander pardon. Il voulait s’expliquer, mais je ne lui en ai jamais donné l’occasion. Aucune excuse ne tient quand on voit l’homme de sa vie faire l’amour avec un autre et de surcroît sur le lit conjugal. Cette histoire, je ne l’ai jamais racontée à mes parents. J’ai juste dit à ma mère que son beau-fils m’avait trompé avec une femme dans notre lit. Elle m’avait alors dit que si je l’aimais, je devais pardonner. Aurait-elle eu la même réaction si je lui disais ce qui s’était réellement passé ? Je ne le pense pas !

Aujourd’hui, je me suis mise avec quelqu’un d’autre, mais je me méfie un peu de son entourage. Les amis proches, trop affectueux qui vous comblent de cadeaux somptueux, je n’en veux plus. C’est de cette façon que Charles m’a aveuglée pour que je ne vois pas ce qui se passait : Mon rival était le meilleur ami de mon amour !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire